Inclusion des enfants avec Trouble du Spectre de l’Autisme durant les temps scolaires et périscolaires du primaire (CP-CM2)

Rédigé par Ariane Cartigny (Psychologue), Elise Humeau (Pédopsychiatre), Moran Iquel (Enseignante), Andréa Koch (Psychologue) et Sara Ramos Pereira (Psychologue), Richard Delorme (Pédopsychiatre, Chef du Centre d’excellence des troubles du neurodéveloppement, chef du service de pédopsychiatrie) - Centre expert des Troubles du Spectre de l’Autisme sans Déficience Intellectuelle - Hôpital Robert Debré, Paris.

Cette fiche s’adresse aux équipes pédagogiques et plus particulièrement aux professeurs des écoles qui ont dans leur classe un élève ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA). 

Nous y exposerons certains aménagements qui peuvent être mis en place pour faciliter leur inclusion et leur épanouissement. Il s’agit de propositions et de potentiels outils. Les aménagements mis en place dans le contexte scolaire sont toujours le fruit d’une réflexion collégiale incluant l’équipe enseignante, les parents et les professionnels de santé. 

Cette liste n’est pas exhaustive et n’est pas applicable en l’état à tous les enfants avec un TSA, les TSA étant caractérisés par une grande variabilité inter-individuelle.  Ces aménagements pourront donc être adaptés à chaque enfant et hiérarchisés en fonction de ses besoins et de ses spécificités, du contexte d’enseignement et des choix pratiques de son enseignant·e afin de favoriser les situations de réussite.

 


Prendre en compte la rigidité des enfants avec TSA:


# La rigidité cognitive et comportementale chez les enfants avec un TSA :  qu’est-ce que c’est ? 

1/ Rigidité cognitive appelée aussi Rigidité de la pensée : La rigidité cognitive est souvent observée chez les enfants autistes. C’est une caractéristique particulièrement intense parfois handicapante  dans les TSA. Elle correspond à l’incapacité de s’adapter mentalement à de nouvelles demandes ou informations, et est en contradiction avec la flexibilité cognitive qui permet d’envisager des perspectives et des opinions différentes, et de s’adapter plus facilement aux changements. Les niveaux de rigidité dans les cas typiques d’autisme sont généralement très importants et limitent l’adaptation à leur environnement, bien que ce trait ne soit ni bon ni mauvais en soi. 

Certains traits caractéristiques de la rigidité cognitive observée chez les enfants avec TSA sont:

  • Les niveaux de rigidité dans les cas typiques d’autisme sont généralement très importants et limitent l’adaptation à leur environnement.
  • Une pensée concrète, littérale et absolue, des attentes et des règles en noir et blanc avec peu de marge d’interprétation
  • Une pensée et des croyances rigides et inflexibles (distorsions cognitives).
  • Une pensée qui va être comme bloquée dans le processus de résolution d’un problème et limitant ainsi la capacité à trouver une solution.

 

2/ Comportements inflexibles: La répétition des routines quotidiennes peut être une autre expression de la rigidité. La personne atteinte d’un TSA  peut :

  • Vouloir emprunter quotidiennement le même chemin pour se rendre à un endroit, même si un autre chemin serait plus rapide ou plus pittoresque. 
  • Accomplir ses activités quotidiennes dans un ordre précis, même si un ordre différent aboutirait au même résultat. La commande de repas à la cafétéria peut être la même depuis des dizaines d’années.
  • Vouloir se détourner d’une situation délicate ou utiliser la même approche de manière répétitive bien que la solution n’ait pas été utile dans le passé.
  • Peut avoir des difficultés à s’orienter dans l’espace et le temps mais aussi à gérer les imprévus ou les changements. Cela peut entraîner de l’anxiété et peut se traduire par des comportements d’opposition plus ou moins importants.

 

# Y a-t-il un besoin de changer son comportement inflexible et sa rigidité cognitive? 

Bien que la rigidité de la pensée ait un impact sur de nombreux aspects du fonctionnement quotidien, tels que les interactions sociales, elle peut également être bénéfique. Examinons de plus près le côté optimiste de la rigidité de pensée !

  • Par exemple, le fait de pouvoir se concentrer sur certaines activités, certains sujets ou certaines routines peut avoir des conséquences positives. Pensez au jeune qui se concentre sur un sujet (comme la science) et qui devient un expert dans ce domaine. Temple Grandin est un bon exemple d’une personne autiste qui est une experte très appréciée en raison de ses connaissances approfondies dans un domaine.
  • L’inflexibilité développe également la persistance et la persévérance – un trait de caractère fondamental dans la vie. Souvent une personne qui s’accroche à quelque chose d’important pour elle et qui ne se décourage pas est indispensable pour faire avancer des causes difficiles et complexes.

 

Pour répondre à la question « faut-il travailler cela ? », il faut prendre le temps de réfléchir à ce qui suit :

  • La rigidité de l’enfant entrave-t-elle son fonctionnement ( interactions sociales, vie quotidienne, apprentissage, etc.) ?
  • La rigidité de l’enfant lui cause-t-elle du tort, à lui ou aux autres ?
  • La rigidité de l’enfant a-t-elle un impact sur son entourage ?

Si vous avez hoché la tête en lisant ces questions, alors oui, vous devez trouver un moyen de réduire la rigidité de l’enfant.

 

# Structurer le quotidien/éviter les imprévus en classe et durant les temps périscolaires

Pour éviter l’apparition de ces comportements il peut être utile de permettre à l’enfant : 

  • Lors d’un changement de classe / d’école : la mise en place de supports visuels afin de lui permettre de mieux se repérer. Il est utile de proposer à l’enfant de visiter les lieux en amont avec ses parents puis si possible de passer une heure puis un temps plus long dans ce nouvel environnement. 
  • Lors des sorties extérieures/voyages scolaires : préparer le voyage scolaire en le dessinant sur une frise du temps, collecter des photos des lieux, lui permettre de partir avec un objet familier et des photos de ses proches afin qu’il se sente rassuré sur place.
  • Pour comprendre l’organisation du temps classe : la mise en place de rituels pour les temps forts de la journée (ex. arrivée en classe, reprise des activités après le temps du midi) pourra permettre de les rendre plus prévisibles et à l’enfant de mieux se repérer dans le temps et l’espace. Par ailleurs, la mise à disposition d’un emploi du temps visuel de la journée indiquant les temps importants (travail en classe, en groupe, récréation, pause déjeuner, …) est souvent utile. On peut s’appuyer sur ce support pour guider l’enfant mais aussi tout le reste de la classe au fur et à mesure de la journée. Une flèche détachable peut être mise à sa disposition afin qu’il puisse la déplacer et ainsi lui permettre  de se repérer de façon autonome tout au long de la journée. L’emploi du temps devra probablement être très détaillé au début afin de laisser peu de place à l’imprévu mais il pourra être de plus en plus allégé avec le temps et l’intégration du rythme de la classe par l’enfant. 
  • De pouvoir visualiser le temps consacré à une activité à l’aide d’un timer. Celui-ci permet à l’enfant de visualiser clairement à quel moment débute une activité et se termine. 
  • D’être averti de façon claire des changements : il est impossible de tout prévoir. Si les changements peuvent être anticipés, il est important de les intégrer dans l’emploi du temps de l’enfant. Pour les imprévus, il est nécessaire qu’un adulte vienne verbaliser explicitement la situation à l’enfant.
  • D’avoir une vigilance particulière pour les séquences moins structurées du temps scolaire (récréation, cantine, interclasses) où l’imprévu est plus important et donc la sollicitation des capacités individuelles d’adaptation à des situations génératrices d’insécurité.

 

# Favoriser la motivation aux changements  : Valoriser, Valoriser, Valoriser

  • S’adapter face aux changements même minimes mobilise une énergie conséquente et représente un véritable apprentissage pour l’enfant avec un TSA. Il faut donc valoriser toute gestion d’imprévues ou tout changement de routine vécus par l’enfant. 
  • Les enfants avec un TSA sont souvent très sensibles aux félicitations des adultes qui représentent un renforçateur important et qui vont les motiver pour reproduire les comportements attendus et pour en apprendre de nouveaux.
  • Apprendre de nouvelles choses implique de se  confronter à l’échec, ce qui peut également être vécu difficilement pour l’enfant avec un TSA. Il est donc nécessaire de  valoriser les connaissances acquises et de ne pas insister sur les “échecs” de l’enfant. Par exemple, s’il ne parvient pas à retenir une table de multiplication, il est souvent utile de revenir à une table plus simple, de valoriser la réussite afin qu’il se sente en confiance et qu’il soit disponible pour ce nouvel apprentissage. 

 


Soutenir leurs interactions sociales à l’école


# Les habiletés sociales qu’est-ce que c’est ? 

Les habiletés sociales sont un ensemble de capacités qui nous permettent de percevoir et de comprendre les messages communiqués par les autres et d’émettre une réponse de façon appropriée à une situation.  Les difficultés dans les habiletés sociales sont une des spécificités des enfants avec un TSA. Elles impactent leurs relations sociales et peuvent se traduire, à l’école, par des conduites perçues comme atypiques dans le tissage de liens amicaux ou dans la gestion de conflits. Dans la classe et les temps périscolaires, un enfant avec un TSA peut par exemple avoir des difficultés à :

  • Garder des distances physiques appropriées avec les autres : par exemple, il peut se tenir trop près ou trop éloigné de la personne à qu’il s’adresse.
  • Comprendre le langage non verbal des autres enfants : dans la gestuelle, la posture, le regard, l’intonation, les expressions faciales.
  • Initier spontanément les échanges avec les autres enfants : par exemple, pour participer à une activité de groupe ou demander de l’aide en classe.
  • Réagir lorsqu’on le sollicite: par exemple, il ne regarde pas dans les yeux ou n’exprime pas de réponse socialement attendue.
  • Comprendre les règles de la conversation et de conduite en classe : par exemple, il peine à écouter les autres enfants parler ou à prendre la parole quand c’est son tour.
  • Comprendre le second degré et l’ironie (ex.”vous avez l’air bien réveillé!”) ; l’implicite (ex. “il est tard” sous entendu “l’activité se termine”) ; les mots à double sens (ex. les feuilles des arbres/les feuilles papier) et les expressions imagées (ex. “il pleut des cordes”). Les enfants avec un TSA ont souvent une compréhension littérale des énoncés (ex. “appuie toi sur ce qui est écrit au tableau”). Il est donc nécessaire d’expliciter les consignes et les énoncés.
  • Décoder leurs propres états mentaux comme par exemple leurs émotions, leurs sentiments, leurs besoins, leurs désirs, et réciproquement ceux des autres enfants.
  • Décoder et expliciter les règles tacites qui régissent les interactions entre enfants hors de la classe (cour de récréation, cantine).
  • S’exprimer de façon concise et structurée : par exemple, le discours peut vite perdre en compréhension, l’enfant préférant parler de ses intérêts spécifiques.

 

# Quels aménagements en classe  pour les soutenir ?

  • Favoriser la demande d’aide s’il est en difficulté : lui rappeler souvent qu’il peut lever la main ou éventuellement se déplacer directement vers l’enseignant·e et dans la mesure du possible, lui demander de façon individuelle et récurrente s’il a besoin d’aide (à la fin d’une consigne par exemple sur un temps d’autonomie).
  • Favoriser sa participation durant les temps de groupe : pour lui donner une chance de participer, proposer aux élèves d’attendre 5 secondes avant de répondre à une question en le matérialisant avec un décompte sur les doigts d’une main et de ne répondre que s’ils ont été nommés au préalable. 
  • Favoriser une prise de parole adaptée : On peut utiliser des pictogrammes pour aider l’enfant à savoir à quel moment sa participation est attendue (ex : pictogramme « je peux prendre la parole » mis en évidence par l’enseignant au moment voulu). Il est également important de garder à l’esprit que cet enfant peut avoir besoin de plus de temps pour formuler son idée ou sa réponse. Ne pas hésiter à l’aider dans la construction de sa prise de parole.
  • Lui proposer de faire des exposés sur les sujets qui l’intéressent, ce qui sera à la fois un travail scolaire et l’occasion pour lui de partager ce qu’il aime avec les autres élèves. Il faudra le prévenir que les prochains exposés seront sur des sujets qui seront différents afin de lui permettre d’anticiper.
  • Lors d’activités d’expression orale, être vigilant à certains comportements et certaines compétences à favoriser comme : mettre l’intonation dans le récit oral, pendant la lecture d’un texte ou pour la récitation d’une poésie, ajuster le regard et la gestuelle lors d’un exposé. Il est souvent utile de travailler les compétences les unes après les autres (par exemple, travailler sur l’intonation puis quelques semaines plus tard sur le regard, puis ensuite sur la position du corps).
  • Lui permettre de faire usage de certains supports pour structurer son récit : certains enfants écriront par exemple beaucoup de détails et d’autres pas assez et iront trop rapidement à l’essentiel. Par exemple des fiches-outils préparées par les professionnels l’accompagnant (orthophoniste, éducateur, psychologue) pourront être bénéfiques et aideront l’enfant à structurer son récit (situation initiale, élément perturbateur, péripéties, dénouement)   et à indiquer ce qui est attendu (nombre de lignes par exemple).
  • L’aider à comprendre les règles de conduite en classe : des indices peuvent être utilisés, comme des pictogrammes, reprenant les règles de la classe.

 

# Quels aménagements lors des temps périscolaires pour les soutenir ?

Les temps périscolaires tels que la récréation, la cantine, l’étude, l’accueil du matin et du soir, peuvent être difficiles pour les enfants avec un TSA car moins encadrés par les adultes et moins structurés que les temps d’apprentissage. L’enfant peut alors être davantage confronté à ses difficultés de socialisation. La contribution des animateurs/animatrices du périscolaire est majeure pour accompagner  les compétences sociales  de l’enfant : 

  • En l’aidant à adopter des distances adaptées entre lui et les autres : On peut lui rappeler qu’il faut la distance d’environ un bras entre deux personnes. Il peut aussi être nécessaire de sensibiliser les autres enfants pour qu’ils réagissent avec calme. 
  • En l’aidant et en lui expliquant comment attirer l’attention d’un camarade de manière adaptée : l’appeler par son prénom et le regarder.  De plus, la présence d’un adulte, comme l’AESH par exemple, peut être bénéfique pendant les temps de récréation afin d’aider l’enfant à s’intégrer aux activités de ses camarades. 
  • En favorisant sa participation dans des groupes d’enfants ou de jeux, afin qu’il ne soit pas isolé. Veiller à un bon équilibre entre les désirs de l’enfant de vouloir être seul (parfois c’est un temps de décompression important après les apprentissages) et la nécessité de le ramener au groupe de manière régulière et de le guider dans ses interactions.
  • En désamorçant les conflits qui peuvent reposer sur des malentendus en lien avec de possibles difficultés de compréhension qu’il peut avoir du comportement des autres (par exemple les sous-entendus, l’implicite, les mots à double sens, les blagues et la taquinerie) ou du contexte social; ou à l’inverse qu’il peut induire par une mauvaise compréhension qu’auront ses pairs de comportements inhabituels ou paraissant étranges. Il peut ainsi être nécessaire d’expliciter ces situations et de solliciter la bienveillance de ses camarades.

 


Prendre en compte les particularités sensorielles


# Les particularités sensorielles qu’est-ce que c’est ? 

Le traitement sensoriel via la vue, le toucher, l’odorat, le goût, l’audition ou encore la proprioception (la perception de son corps dans l’espace liée à des récepteurs internes) peut être atypique chez les enfants avec un TSA. En effet, ils peuvent avoir des hyper-sensibilités (c’est-à-dire percevoir de façon exacerbée certains types de stimuli sensoriels) et/ou des hypo-sensibilités (c’est-à-dire percevoir de façon très atténuée certains types de stimuli sensoriels). Ces sensations varient d’une personne à l’autre mais aussi d’un sens à l’autre pour un même individu : un enfant peut par exemple être hypersensible aux bruits mais pas aux odeurs ou encore hypersensible à certains bruits mais pas à d’autres. 

1/ L’hypersensibilité peut engendrer des réactions inhabituelles (ex : irritabilité, agacement, comportements d’évitement) ou accentuer la fatigue de l’enfant du fait de la surcharge sensorielle. Par exemple : 

  • Il pourra se sentir rapidement gêné ou être facilement fatigué par le bruit en classe. 
  • Il pourra aussi se sentir mal à l’aise s’il est en contact avec certaines matières (ex :  sable, papier calque, certains tissus) ou lors d’activités avec des contacts physiques (jeux dans la cour de récréation ou en cours de sport)

 

2/ L’hyposensibilité peut amener l’enfant à avoir des comportements de recherche ou de stimulation sensorielle, qui peuvent parfois ne pas être adaptés au contexte. Par exemple : 

  • Il pourra avoir des contacts physiques très marqués avec les autres ou passer de longs moments à jouer à un jeu sonore ou lumineux.
  • Il pourrait aussi être particulièrement bruyant ou faire beaucoup de bruits de bouche. Il pourra aussi réagir peu, voire pas du tout, lorsqu’il se blesse ou qu’il est malade.

 

# Quels aménagements pour  améliorer la gestion sensorielle des enfants en classe? 

Certaines stratégies permettent de diminuer les stimulations sensorielles trop importantes : 

  • Épurer les murs de la salle pour ne conserver que ce qui est essentiel pour la leçon abordée et désigner explicitement l’emplacement du support correspondant à l’activité.
  • Concevoir des supports d’activité et d’exercice accessibles : choix de polices de caractères simples, pictogrammes, sobriété chromatique, élimination des distracteurs.
  • Déterminer un endroit dans la classe où l’élève pourra se ressourcer en cas de sur-stimulation auprès de choses qu’il apprécie en fonction de ses sujets de prédilections (ex :  dinosaures, trains…).
  • Proposer des objets sensoriels adaptés définis avec les intervenants qui le connaissent, par exemple un casque anti-bruit ou des bouchons d’oreilles peuvent-être une aide précieuse dans la gestion des stimulations auditives. Par ailleurs, certains enfants peuvent avoir besoin d’être sans cesse en mouvement. On peut alors disposer un coussin sur sa chaise ou un élastique entre les pieds de la chaise pouvant soulager l’enfant. Dans les situations où l’enfant aurait besoin de manipuler, certains objets tels que les fidgets, pop-it, balles sensorielles peuvent maintenir l’attention et permettre à l’enfant d’être plus disponible lors des temps collectifs. Des sièges ballons ou des vélos-bureaux peuvent également être proposés.

 

# Quels aménagements pour améliorer la gestion sensorielle des enfants durant les temps périscolaires? 

  • Permettre l’accès à un espace calme où il peut se retirer parfois lors de la récréation. Les temps de récréation peuvent en effet être difficiles pour l’enfant car ils sont sources de nombreuses stimulations (trop de bruits, mouvements…). 
  • Matérialiser par un marquage au sol des espaces différenciés dans la cour de récréation, espace jeux calmes, espace jeux physiques, espace jeu de ballons, etc.
  • Prendre en compte l’hypersensibilité tactile : lui proposer de se tenir en rang à côté de son camarade mais ne pas l’obliger à lui tenir la main si ce geste le gêne. De la même manière, aménager les jeux collectifs qui normalement nécessitent des contacts physiques (ex. jeux de ronde par exemple nécessitant de toucher d’autres enfants).
  • Sensibiliser les adultes présents sur les temps de cantine pourra permettre d’intervenir rapidement et ainsi d’éviter à l’enfant d’être en difficulté. En effet, la cantine est un lieu aux multiples interactions (personnel de cantine, enfants, animateur.trices) avec parfois beaucoup de bruits, d’odeurs etc. Identifier les éventuelles sélectivités alimentaires et les indiquer au personnel de restauration.
  • Interroger l’enfant lorsqu’il se blesse ou qu’il semble malade. Comme il peut ne pas systématiquement dire s’il a mal ou qu’il se sent mal, des supports visuels peuvent faciliter la recherche de la douleur ou d’une gêne physique.
  • Prévenir les faits de harcèlement que peuvent subir des élèves TSA qui ont tendance à se réfugier et à s’isoler dans des coins tranquilles de la cour de récréation souvent hors de la surveillance visuelle des adultes.

 

Par ailleurs, des entretiens structurés avec les familles sont utiles à programmer pour recueillir des informations concernant :

  • la vie quotidienne de l’enfant : sommeil, alimentation, occupations préférées, etc.
  • son vécu scolaire (comme il perçoit l’école, ses appréhensions, ses activités favorites, etc.)
  • son implication dans les devoirs et les leçons

Ces entretiens permettent également de répondre aux questions des parents sur ce qui se passe à l’école, les devoirs donnés, le comportement en classe, etc. Insister sur les progrès permet de rassurer les familles et d’établir dans la durée une relation de confiance et de coopération.

 


Lien vers des supports pour vous aider à comprendre et aller plus loin

 

 

 

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