Je souhaite allaiter mon bébé, comment m’y préparer ?

Rédigé par E. Chenel (puéricultrice référente en allaitement), Dr AL. Virlouvet (pédiatre), Dr A. Heneau (pédiatre), Dr A. Frérot (pédiatre), Pr V. Biran (pédiatre). Service de réanimation et pédiatrie néonatales, hôpital Robert Debré, Paris.

Fiches pour tous

La naissance d’un enfant dans une famille constitue un chamboulement dans la vie quotidienne et dans son organisation. A cela s’ajoutent une bonne dose de fatigue et d’émotions intenses et contradictoires. Cela nécessite un soutien de l’entourage qu’il ne faut pas hésiter à solliciter et à accepter. Au milieu de tous ces changements, un sujet important est l’alimentation du bébé. 

Certaines femmes prennent la décision d’allaiter, et d’autres celle de ne pas le faire. A noter que dans certains cas, l’allaitement n’est pas possible. La décision d’allaiter ou de ne pas le faire revient à la maman. Nous vous conseillons de vous informer sur le sujet en amont (avant l’accouchement) afin de faire votre choix. Il est possible de prendre la décision d’allaiter jusque dans les tous premiers jours qui suivent la naissance de votre enfant. La décision d’arrêter l’allaitement, le cas échéant, peut se prendre à tout moment. 

Il y a de nombreuses manières d’allaiter son bébé : au sein, au biberon en tirant son lait, de façon exclusive ou mixte, pendant quelques jours, semaines, mois ou années. Si vous choisissez d’allaiter, il est très utile, dès la grossesse – pour la mère comme pour son entourage – de prendre connaissance des notions de base de l’allaitement.

Cette fiche a pour but de vous informer sur la mise en place de l’allaitement maternel et de répondre aux questions les plus courantes. 


D’abord  quelques bases pour bien comprendre l’allaitement

# L’anatomie et la physiologie

La morphologie des seins est très variable d’une femme à l’autre. Le sein est composé de tissu adipeux, soutenant la glande mammaire qui est comme une grappe de raisin : le lait se produit et se stocke dans “les grains de raisins.”

L’allaitement est un processus hormonal. Après l’accouchement, deux hormones régulent l’allaitement : 

  • La prolactine, qui permet au corps de fabriquer le lait,
  • L’ocytocine, qui permet de faire sortir le lait du sein.

morphologie des seins - comment se préparer à l'allaitement maternel

# La période cruciale des  premiers jours pour installer l’allaitement 

Le “premier lait” s’appelle le colostrum. Il est jaune-orangé et contient une grande quantité de vitamines, de minéraux et d’anticorps protecteurs bénéfiques pour le nouveau-né. Les premières tétées après la naissance sont importantes si vous souhaitez allaiter car elles permettent la mise en place de la production de lait. 

L’allaitement peut se mettre en place facilement pour certaines femmes, mais peut être plus difficile les premiers jours, voire les premières semaines pour d’autres femmes. Quoiqu’il en soit, vous avez à votre disposition une équipe de maternité, des sages-femmes libérales, la PMI, des pédiatres pour vous accompagner dans la réalisation de ce projet.


Les questions pratiques les plus fréquentes que se posent les mères et les familles ?  

# Quelle(s) position(s) faut-il adopter pour allaiter ?

Il existe plusieurs positions pour allaiter : assise en madone, ou en madone dite inversée, allongée sur le côté, demi-assise, assise en “ballon de rugby”. Les professionnels de la maternité peuvent vous accompagner dans cet apprentissage pour trouver la ou les positions les plus confortables pour vous et votre enfant. Une bonne position évitera la survenue de lésions des mamelons.

Ces différentes positions sont illustrées dans une seconde ficheJ’allaite mon bébé, j’ai des questions pratiques à poser.

 

# Combien de tétées par jour ?

  • La fréquence des tétées c’est « à la demande, » c’est-à-dire dès que votre bébé montre des signes de faim. Ces signes sont donc importants à identifier : par exemple, sa bouche fait des mouvements de succion, ses bras et ses jambes s’agitent, il porte ses mains à la bouche, il tourne la tête vers le côté, ses yeux peuvent être encore fermés mais semblent bouger sous les paupières. C’est dans cet état que votre bébé est le plus disposé à prendre le sein, il est préférable de ne pas attendre qu’il pleure pour lui proposer de téter. 
  • Il est important de laisser votre bébé établir son propre rythme, et de lui faire confiance. Le nouveau-né boit habituellement plus de 8 fois en 24 heures, avec des intervalles variables entre les tétées.
  • S’il dort très longtemps sans manger, il est possible de le stimuler un peu : observez les signes d’éveil, déshabillez-le pour le mettre en  peau à peau en le déshabillant est une solution intéressante.
  • Le rythme des tétées a tendance à s’espacer avec le temps lorsque le bébé grandit.
  • Le rythme des tétées peut aussi évoluer en fonction des besoins ponctuels du bébé : par exemple en cas de petit poids de naissance, de risque d’hypoglycémie, de perte de poids importante… Dans cette période, il est parfois nécessaire d’alimenter plus fréquemment le nouveau-né ou de lui donner un complément (lait maternel ou infantile). Le rythme du bébé est alors moins facile à respecter mais cela est souvent transitoire.

 

# Combien de temps dure une tétée ?

  • Elle peut durer de 15 à 45 minutes, entre l’installation, la stimulation de votre bébé, la tétée d’un sein puis éventuellement de l’autre… Plus le bébé est éveillé et expérimenté, plus les tétées sont efficaces et rapides.
  • La prise d’un seul sein par tétée est généralement suffisante. Dans ce cas, le bébé lâche le sein et semble satisfait. S’il cherche encore à téter alors que le sein est vide, il faut lui proposer l’autre sein. Si votre bébé n’a tété qu’un sein, proposez-lui l’autre sein à la tétée suivante.. Cela peut-être utile au début de tenir un carnet pour s’y retrouver. Après quelque temps, il suffit de se fier aux sensations pour donner le sein le plus rempli en premier.

 

# Comment savoir si  la production de lait fonctionne bien ? 

  • Les premiers jours, le bébé n’avale que quelques millilitres de colostrum, puis son système digestif s’habitue : au fil des tétées, la production de lait augmente jusqu’à la montée de lait.
  • La montée de lait peut être impressionnante car les seins peuvent être très gonflés et tendus de façon constante, même après une tétée. Cette situation est parfaitement normale, toutes les alvéoles s’activent en même temps. Cet inconfort peut durer 2 ou 3 jours.
  • Après la montée de lait, les quantités de lait bues par votre bébé seront plus importantes. La sensation est alors plus “cyclique” : les seins se remplissent, la tension augmente, le bébé tète, les seins redeviennent souples. La production de lait s’adapte ensuite en fonction de la stimulation. Plus les seins se vident souvent, plus ils produisent de lait ; moins ils sont stimulés, moins ils en produisent.

 

# Comment trouver son rythme en début d’allaitement ?

  • Il faut quelques semaines pour trouver son rythme. Le plus souvent les mères se sentent plus à l’aise au fur et à mesure, et la mise au sein devient plus aisée avec le temps, permettant l’installation d’une routine qui aide à s’organiser plus simplement dans sa vie quotidienne.
  • Les tétées nocturnes sont importantes pour la mise en place de l’allaitement car les hormones de l’allaitement sont également sécrétées pendant la nuit.

 

# Est ce que cela fait mal ?

  • Les premiers jours, pendant les tétées, vous pouvez ressentir des contractions utérines (type douleurs de règles) : c’est l’allaitement qui aide l’utérus à se remettre en place. Ces contractions très utiles, disparaissent quelques jours après l’accouchement.
  • Vous pouvez également ressentir des picotements désagréables sur le mamelon en début de tétée : cette sensation disparaît en quelques instants et complètement après les premiers jours ou semaines d’allaitement.
  • Il est fréquent de voir des crevasses apparaître. Ces petites fissures du ou des mamelons peuvent être douloureuses et peuvent également saigner. N’hésitez pas à en parler aux professionnels car ces crevasses sont le plus souvent causées par une mauvaise position du bébé qui ne lui permet pas de bien s’accrocher. Les professionnels de santé sont là pour vous aiguiller dans ce bon positionnement, primordial à une tétée sans douleur.

Attention, une douleur qui dure toute la tétée ou qui apparaît au cours de l’allaitement doit amener à consulter un professionnel car cela est probablement le signe d’une anomalie : mauvais positionnement de l’enfant, crevasse, engorgement, infection.

 

# Quelles difficultés puis-je rencontrer ?

Beaucoup d’allaitement se passent très bien, se mettent en place et se poursuivent facilement. Dans d’autres cas, cela peut s’associer à des difficultés :

  • Fatigue : il faut se reposer, se faire aider dans la vie quotidienne, prendre son temps et éviter de se fixer trop de contraintes (visites, sorties, …),
  • Douleurs,
  • Charge mentale accrue. Pour cela un entourage soutenant et aidant dans la vie quotidienne, est indispensable,
  • Anxiété vis-à-vis de la prise de poids et des quantités bues : les professionnels de santé sont là pour vous accompagner et surveiller la croissance de votre bébé. La croissance du nouveau-né est régulièrement suivie médicalement les premiers mois afin de veiller à ce que tout se passe bien,
  • Conseils contradictoires de la part de l’entourage ou du personnel soignant : se faire confiance, car les personnes qui connaissent le mieux leur bébé sont ses parents. Les pratiques changent avec les années, il y a beaucoup de façons d’allaiter, mais c’est  à chaque binôme  mère-bébé de trouver son propre rythme.

En cas de difficultés ressenties, ne pas hésiter à se faire aider par un professionnel.

 

# Les émotions ressenties durant l’allaitement sont-elles toujours positives  ?

  • Les sensations ressenties par les mamans allaitantes sont diverses et variées, personnelles et surtout, elles peuvent parfois être contradictoires et c’est normal. L’accouchement, la découverte de son enfant et de l’allaitement sont autant de bouleversements parfois compliqués à gérer sur le plan émotionnel. 
  • Durant certaines tétées, les mamans peuvent ressentir un sentiment de détente pour elles et leur bébé  avec un vécu positif de ce moment. Durant d’autres tétées, elles peuvent également ressentir pendant quelques secondes un sentiment de vide, d’angoisse le temps que le réflexe d’éjection se déclenche (ie., moment où le lait s’écoule du sein) ou de l’anxiété vis-à-vis par exemple de la prise de poids du bébé.
  • La fatigue peut nettement contribuer à l’apparition de ressentis négatifs liés à l’allaitement. Il est important de pouvoir parler de vos ressentis et de ne pas laisser s’installer une situation anxiogène pour vous. Soyez attentive aux signaux d’alerte que vous envoie votre corps et votre tête : échangez avec les professionnels, communiquez vos difficultés, appuyez-vous sur votre conjoint ou vos proches.

 

# Combien de temps allaiter ?

  • La durée d’allaitement est un choix personnel qui dépend du ressenti, de l’organisation et de l’envie. L’allaitement doit durer le temps  qui vous convient. Quelle qu’en soit sa durée, l’allaitement a des bienfaits pour le bébé.
  • Si vous le souhaitez, la poursuite de l’allaitement à la reprise du travail est possible. Pour cela, il faut anticiper et s’organiser. Sachez que, jusqu’aux 12 mois de votre enfant, vous bénéficiez d’une heure quotidienne (ou quarante minutes si un local dédié est disponible) sur votre temps de travail pour allaiter ou utiliser un tire-lait.

 

# Quels sont les bénéfices de l’allaitement ?

Il existe des bénéfices scientifiquement prouvés à l’allaitement. Toutefois, la décision de la maman d’allaiter ou pas prendra souvent en considération d’autres facteurs d’ordre individuel. Si vous ne pouvez ou ne voulez pas allaiter votre bébé, ne soyez pas inquiète, de nombreux autres facteurs participeront à son bon développement. L’allaitement est un facteur protecteur parmi d’autres pour la santé de l’enfant. Le plus important est que vous soyez à l’aise avec votre choix.

Pour l’enfant :

*Bénéfices à court terme pendant l’allaitement : 

  • Les enfants allaités sont moins touchés par les infections transmissibles (gastro-entérite, otite, bronchiolite, rhinopharyngite) ainsi que les malpositions dentaires.  
  • Plus l’allaitement est long, plus important est le bénéfice sur la prévention des infections.

 

*Bénéfice à moyen et long terme: 

  • Les infections respiratoires sont moins fréquentes 
  • Les hospitalisations pour gastro-entérite sévère sont moins fréquentes
  • L’otite moyenne aiguë avant 2 ans est moins fréquente en cas d’allaitement au delà de 6 mois
  • Probable incidence positive sur la diminution des risques de surpoids et de diabète.

 

Pour la mère : 

  • L’allaitement exclusif et prolongé aide la mère à perdre le poids pris pendant la grossesse
  • L’allaitement prolongé réduit le risque de cancer du sein.
  • L’allaitement a probablement un effet protecteur vis-à-vis du cancer de l’ovaire et du diabète de type 2.
  • L’allaitement exclusif prolongé retarde le retour des règles, et augmente l’espacement des grossesses. (L’allaitement n’est pas un moyen de contraception efficace, l’ovulation a lieu avant le retour des premières règles.)

 

# Et si l’allaitement ne se met pas en place malgré mon désir de le faire ?

  • De nombreux facteurs peuvent contribuer à ne pas mettre un place un allaitement pourtant désiré, par exemple : l’hospitalisation de votre enfant, un accouchement difficile, des douleurs importantes, du stress, de l’anxiété, une mauvaise prise pondérale, des conseils inadaptés, la pression de l’entourage,…
  • Avoir un projet d’allaitement et ne pas pouvoir le mener, peut être vécu comme un échec. Dans ce cas, il faut garder en tête que votre rôle en tant que mère ne se réduit pas à l’allaitement. Devenir parent, c’est aussi accepter que les choses ne se passent pas comme prévu. De plus, l’arrêt d’un allaitement difficile aide souvent à retrouver un meilleur équilibre dans l’accueil de votre  bébé. Enfin, rassurez-vous, le lait infantile et les biberons sont tout à fait adaptés aux besoins des bébés. 

 

# Puis-je allaiter si mon enfant est né prématuré ?

  • Oui, l’allaitement du prématuré est possible et même recommandé pour les bénéfices chez l’enfant. Les enfants les plus prématurés reçoivent initialement du lait maternel, que ce soit celui de leur mère ou de donneuses. Un enrichissement est souvent ajouté dans le lait pour favoriser la croissance de l’enfant né prématurément. Lorsque l’alimentation au lait maternel n’est plus requis , le pédiatre prescrit le lait le plus adapté à l’enfant : lait maternel en cas d’allaitement, lait infantile en l’absence d’allaitement ou les deux en cas d’allaitement mixte. 
  • Le nouveau-né prématuré ne peut pas encore téter efficacement au sein. Pour permettre à la lactation de se mettre en place, la glande mammaire doit être stimulée en exprimant le lait manuellement au début puis avec un tire-lait. Le tire-lait est le  compagnon de route du séjour en néonatalogie des femmes qui allaitent. L’expression doit être fréquente et régulière car, c’est en vidant le sein qu’il va se remplir à nouveau.

 

Existe-t-il des bénéfices spécifiques de l’allaitement  pour les enfants prématurés ?

Oui, Il existe de nombreuses preuves scientifiques des bénéfices de l’allaitement chez les nouveau-nés prématurés :

# Les nouveau-nés prématurés qui reçoivent du lait humain sont moins touchés par certaines complications de la prématurité que ceux qui reçoivent du lait artificiel. Cela concerne notamment les complications : 

  • Digestives : l’entérocolite ulcéro-nécrosante est une complication intestinale grave de la prématurité, moins fréquente en cas d’alimentation au lait humain
  • Infectieuses : infections à Staphylocoque coagulase négative, fréquentes chez les prématuré, sont diminuées en cas d’allaitement
  • Respiratoires : la dysplasie broncho-pulmonaire est diminuée en cas d’allaitement
  • Ophtalmologiques : la fréquence de la rétinopathie du prématuré est diminuée en cas d’allaitement
  • Le lait maternel a un effet bénéfique sur le développement de la flore digestive du nouveau-né prématuré.

 

Est ce que la mise en place de l’allaitement d’un enfant prématuré est différente ?

  • La prématurité est une période de stress et de séparation. De plus, l’imprégnation hormonale de la grossesse a été moins intense. Pour ces deux raisons, l’allaitement peut être plus difficile à mettre en place. 
  • La mise en place de l’allaitement doit se faire au tire-lait en attendant que le bébé puisse téter directement au sein. Cette période peut être plus ou moins longue en fonction du terme de naissance.

 

Quand peut-on mettre le bébé prématuré au sein ?

  • Le bébé acquiert progressivement la capacité de téter au sein, puis de déglutir le lait tout en respirant sans se fatiguer. Cette coordination succion-déglutition-respiration s’acquiert autour de 33 à 34 semaines d’aménorrhée. C’est autour de ce terme que les tétées actives sont proposées, toujours après avoir pris avis auprès de l’équipe en charge de votre bébé. L’apprentissage de l’alimentation autonome peut durer de 1 à 5 semaines.
  • En attendant que l’enfant soit prêt à apprendre à téter, il est possible de faire, sans restriction, du peau-à-peau avec le bébé. Ce contact est très positif pour le bébé qui retrouve les bruits du cœur qu’il connaissait quand il était in utero. Ce moment stimule également la lactation.

 

# Est-il possible d’allaiter des jumeaux ? Et comment s’y prendre ? 

  • Allaiter des jumeaux peut sembler être irréalisable, mais il s’agit bien d’une mission possible. Cela nécessite de l’organisation et un solide soutien de l’entourage. Allaiter des jumeaux est donc une option à envisager, d’autant plus que de nombreux jumeaux naissent prématurément et que le lait maternel constitue un aliment de premier choix pour eux.
  • La production de lait répond à la loi de l’offre et de la demande : plus les seins sont stimulés et donc vidés, plus ils produisent de lait. Allaiter deux enfants permet donc d’avoir assez de lait pour deux.
  • Il est recommandé d’allaiter les jumeaux à la demande, lorsqu’ils montrent les premiers signes d’éveil.
  • Certaines mères préfèrent allaiter leurs jumeaux séparément et ainsi passer un moment privilégié avec chacun d’entre eux.
  • D’autres choisissent plutôt d’allaiter leurs bébés en même temps pour gagner du temps.

 

Pendant les premiers jours, l’installation des deux enfants peut être difficile, les bébés apprennent à téter et la mère initie son allaitement. Au début, il est plus facile d’allaiter les enfants l’un après l’autre pour bien se positionner et s’ajuster. Il y a encore plus besoin de l’aide du partenaire ou d’un proche pour installer les enfants. Toutes les positions d’allaitement peuvent être adaptées à l’allaitement simultané. 

 

  • Il est intéressant de changer de sein pour chaque enfant et pour chaque tétée, la production de lait pouvant varier d’un sein à l’autre, et les enfants pouvant avoir une manière différente de téter. Il existe des astuces pour se souvenir qui a tété de quel côté :

 

# Associer une couleur à chacun des bébés, et enfiler un bracelet de chaque couleur du côté de la tétée. A la tétée suivante, changer le bébé et le côté du bracelet.

# Accrocher une épingle à la bretelle de soutien-gorge, et associer cette épingle à l’un des enfants. Changer l’épingle de côté en fonction du sein tété.

# Si l’un des enfants tète moins bien que l’autre, il est très intéressant de mettre les deux enfants au sein en même temps. En effet, la succion de l’enfant plus performant permettra au lait de couler plus efficacement de l’autre sein. 

L’allaitement mixte est une alternative tout à fait envisageable en cas de jumeaux.

Pour les partenaires: Comment aider une femme qui allaite ? 

° Chacun peut aider à sa manière :

  • S’occuper du bébé : changer la couche, promener le bébé, le calmer en cas de pleurs
  • Participer à l’allaitement : aller chercher le bébé, l’aider à positionner l’enfant au sein, installer les coussins, recoucher l’enfant
  • Gérer la vie quotidienne : prendre soin des autres enfants, cuisiner, faire la lessive, le ménage, les courses… 
  • La soutenir : prendre le temps d’écouter, ne pas juger ou mettre de pression,  écouter avec elle les conseils des professionnels, lui préserver des temps de repos

 

° Respecter les choix de la femme, c’est elle qui allaite. Il faut aussi savoir l’orienter vers un professionnel si elle a des douleurs, des inquiétudes ou des questions.

 

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